Depuis quatre décennies, la population de Papouasie-Nouvelle-Guinée a connu une croissance significative, dépassant même le doublement de son effectif. Cette augmentation démographique a entraîné une pression de plus en plus forte sur les terres et les ressources du pays, exacerbant ainsi les tensions et les rivalités entre les différentes tribus présentes sur le territoire.
Violences meurtrières en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Au moins 26 personnes, dont 16 enfants, ont perdu la vie lors d’attaques perpétrées dans trois villages en Papouasie-Nouvelle-Guinée les 16 et 18 juillet. L’ONU a rapporté ces tragiques événements le 24 juillet, en indiquant que le nombre de victimes pourrait dépasser 50. Plus de 200 villageois ont dû fuir alors que leurs habitations étaient incendiées.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit horrifié par cette montée de violence meurtrière en Papouasie-Nouvelle-Guinée, apparemment liée à un conflit foncier. Il a appelé à des enquêtes rapides, impartiales et transparentes, ainsi qu’à ce que les responsables soient tenus de rendre des comptes. Il a également souligné l’importance d’apporter un soutien aux victimes et à leurs familles, incluant un logement adéquat, une protection contre de nouvelles attaques et un soutien psychosocial.
La population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a considérablement augmenté depuis 1980, ce qui a accru la pression sur les terres et les ressources, tout en exacerbant les rivalités tribales. Les conflits se sont intensifiés ces dernières années avec l’arrivée d’armes automatiques et de mercenaires. Malgré les efforts du gouvernement pour endiguer ces violences – répression, médiation, amnistie – les résultats restent mitigés.
Source de l’article : Francetvinfo